Intervention et gestion de proximité

Cette programmation reflète une expertise reconnue dans la conception, la mise en place et l’évaluation d’initiatives de proximité en lien avec les besoins et les ressources des milieux pour améliorer l'accès et la continuité des services sociaux et de santé de populations vulnérables. 

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Un projet de recherche-action (Projet #01, 2017-18) financé par Réseau1 Québec avait pour objectif de répondre au défi de l’accès au réseau des soins et services sociaux des réfugiés dans la ville cible, en renforçant le maillage des acteurs et des services impliqués auprès de cette population, et en accompagnant la réflexion sur des propositions d’interventions de proximité intégrées, pérennes et basées sur les besoins de la communauté. Les résultats de cette recherche-action ont été dévoilés à la communauté en juin 2018 à l’occasion d’une journée d’échange et de transfert de connaissances co-construites avec les partenaires impliqués dans le projet. Cette journée fut synthétisée dans un rapport intitulé « Qatra Qatra Darya Mesha » (Goutte à goutte se forme la rivière, Dari, Proverbe afghan). Cet évènement clôtura la recherche-action avec la participation de près de 80 personnes dont des personnes réfugiées, des député·es provinciaux et fédéraux et plusieurs actrices et acteurs municipaux et institutionnels en santé et immigration. 

Ce projet a fait naitre un second projet (Projet #02) centré sur les enjeux de santé mentale des personnes réfugiées et les laps de temps adéquats pour faire les évaluations initiales post-arrivée à la Clinique des réfugiés. Les résultats de ce second projet ont montré que la santé mentale, bien que complexe, était centrale pour les personnes réfugiées interrogées. La santé « du coeur et de l’âme » était nécessaire pour retrouver l’équilibre de vie à la suite d’une immigration forcée. La scoping review a mis en lumière que le laps de temps idéal dépendait fortement du type de trajectoire migratoire vécu, qu’il était contre-productif de souhaiter standardiser ces pratiques à tout prix et qu’il serait plus pertinent de dépister la détresse émotionnelle au moins 2 fois dans l’année d’arrivée par exemple.

En 2019, l'équipe a obtenu une subvention de la Fondation de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (Projet #03, 2019-2022) afin d’implanter le « modèle idéal » pensé et créé durant la recherche-action, à savoir un modèle d’intervention de proximité centré sur le rôle d’un·e infirmier·ière de proximité qui œuvrerait dans 2 quartiers défavorisés, avec l’aide d’une équipe psychosociale déjà en place depuis des années. Ce projet (en voie de pérennisation) a permis de montrer que le rôle de l’infirmier·ière de proximité devient un pivot quant à l’accès aux services de santé et permet de mettre en place une continuité et un suivi clinique au sein des communautés. Elle permet de rejoindre des personnes qui de toute évidence n’auraient pas consulté avant l’urgence. Dans le contexte pandémique, ce rôle est devenu proactif lors de séances de porte à porte ainsi que lors des réponses à des semi-urgences par téléphone en lien avec la COVID-19 ou tout autre problème de santé physique et mentale.

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Le projet de recherche-action Se remettre de la pandémie : miser sur la proximité pour mettre en œuvre des interventions intégrées en santé sexuelle en contexte de vulnérabilité à Montréal est financé par Fonds de recherche du Québec – Action concertée. Programme de recherche sur les conséquences sociales de la pandémie (Projet #4, 2024-2025). Il s’agit d’un projet d’une durée de trois ans (2024-2027) qui consiste à évaluer et à accompagner le processus d’implantation des Services intégrés de dépistage et de prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang (SIDEP) dans un quartier défavorisé montréalais ayant été particulièrement affecté par la pandémie de la COVID-19. Ce projet vise également à mesurer les effets de l’utilisation des services sur les personnes qui utilisent le service, les organisations du réseau de la santé et des services sociaux ainsi que par les partenaires du territoire. D’abord, notre équipe réalisera un Scan environnemental pour documenter et cartographier les besoins à combler et les ressources du territoire (2024-2025). Ensuite, de concert avec l’ensemble des partenaires du projet, incluant des citoyen·es partenaires utilisateur·trices de services, nous développerons le modèle logique SIDEP, de même que des indicateurs de suivi et de performance multiniveaux des pratiques de proximité intersectorielles (2025-2026). Enfin, nous analyserons l’implantation des SIDEP et ses effets (2026-2027). Durant toute la durée du projet, des activités de transfert et de diffusion des connaissances sont prévues.